Cuento del libro La casa del juglar, (Montevideo, ed. de la Banda Oriental, 1996), traducidos al francés por Elena D’All Orto de Perrone.

 

Le Devin

Le devin montait l'escalier. (Je le vois toujours avec un pied sur l'escalier qui doit être sûrement celui qui conduit péniblement à la Puerta del Sol ou à celle du Palais Législatif de Montevideo). Des marches comme des villes, comme des briques avec un fleuve dedans, comme le bourdonnement d'une guêpe attrappée dans une portée de musique. Je n' écoute jamais les prophéties; je me réveille avec le geste qui les annonce ou les arrête.

Le devin montait l' escalier. Cette fois tout a été different. Au milieu il s'est tourné et il m'a regardé. Les champs de tournesols brûlaient près du chemin qui m'avait amené à l'escalier. Nous étions seuls, entourés d´édifices que tombaient comme des pantins de carton. Tout à coup j`si su que ma ville était une mise en scéne. Les lampes à mercure sont devenues comme des bourdons survolant les ruines; ensuite elles sont tombées aussi. Alors, le devin est sorti du rêve.

Je me rappelle qu'un moment avant de me réveiller, assis sur le tapis du perron, nous avons parcauru les villes murées, celles de boue, les cavernes et le batailles de différents siêcles, l'une à la suite de l'autre, dans le même champ. Il est sorti du rêve; nous nous sommes salués, nous avons partagé un café.

1980 ne lui disait rien; c' était comme si notre année et notre siècle n'existaient pas. J'ai su que ses visions parcouraient l' éternité, et que lui demander quelque chose du présent, c'était comme pour nous définir la situation précise à une heure déterminée il y a dix ans. Il parlait á peu près comme ça: "Les guerres sont des feux d'arme", (c'est ce qu'il a dit quand je l'ai interrogé sur le résultat de la troisième guere mondiale), avec du vague et des généralités.

J'en ai déduit que les évènements se présentaient à lui comme un rayonnant tableau en couleurs, le lingüiste dirait, il voit la diachronie comme _ synchronie.

"Mais je ne sais rien de la mort, et moi aussi je vais mourir et je ne sais si tout finit..." A cette confession, il a ajouté: "Je vois tout ce qui existe, je traverse le temps mais pas la mort... _Una nuit, j'ai découvert que tu t'agitais quand tu dormais. Je suis venu pour que tu saches que cette image était la mienne... Seulement les prophéties incomplètes peuvent être proclamées; il y a celui qui peut le faire et c'est le prophète ou devin que le monde reconnaît. Pour moi rien ne finit et tout est un seul évènement."

Nous avons quitté la sale à manger et nous sommes sortis à la cour. "Tu palpitais d' émotion devant les villes, les cavernes et les batailles que je t'ai montrées parce que tu croyais à ton passé lointain; mais elles était le futur de ton présent. Tu n'as pas voyagé. J'ai développé la capacité de projeter mes visions, comme la seule manière de trasmettre quelque chose de ton avenir. Les mots meurent. Personne n' y croit et tous les trafiquent...Je vois la coleur de ces arbres demain, et la mac hine qui les abattra dans quelques années; ton sourire incrédule dans quelques instants et ta vieillesse de sagesse; j' écoute les mots avec lesquels naîtra une noeuvelle langue; touchant tes mains, je touche tes petits enfants, mon temps est l'histoire des siècles..."

Il me répondait à mesure que chaque question naissait en moi. Il m'a dit de retourner à la chambre, de me coucher et de fermer les yeux.

Il s'est éloigné en montant l'00escalier.

       
 

 

Dirección para
contactarse con esta
página:

leogaret2017@gmail.com